Les voiliers du nickel

Emile Renouf

Ces informations sont extraites de numéros la Revue Générale de la Marine Marchande, conservés par le centre de documentation du Musée Maritime de Rouen.

15 février 1900 :

La perte du quatre-mâts Emile Renouf

Ce beau navire, du Havre, s’est perdu peu après sa sortie de Thio le 2 courant, avec une cargaison de minerai qu’il devait livrer à Glasgow. L’équipage a été sauvé et ramené à Nouméa. On suppose qu’il a été drossé sur les récifs après avoir été pris par le calme et entraîné par le courant. Il s’est perdu à 125  milles de Thio. Le navire d dû être défoncé sur les récifs de corail qui entourent la Nouvelle-Calédonie et en dehors desquels il n’y a pas de mouillage, à cause de la grande profondeur.

L’Emile Renouf, était un quatre-mâts barque semblable au Président Félix Faure et construit au Havre, par la Société des Forges et Chantiers de Méditerranée. Son lancement avait eu lieu le 1^er mars 1897. Il appartenait à la Société du Voilier Emile Renouf, dont MM. Brown et Corblet sont les directeurs-gérants, et mesurait 90 mètres X 13 mètres ;  X 8,20 mètres ; sa portée était de 3 800 tonnes, sa jauge brute de 2 924 tonneaux et sa jauge nette de 2 425 tonneaux, sa jauge brute de 2 924 tonneaux et sa jauge nette de 2 425 tonneaux, sa surface de voilure était de 3 500 mètres carrées.

1^er mars 1900 :

La perte du quatre-mâts Emile Renouf – Une rectification

Contrairement a ce qui a été annoncé, ce navire ne s’est pas perdu sur les récifs même de la Nouvelle Calédonie, mais sur l’île Mare, de l’archipel des Loyalty, qui se trouve à 125 milles environ dans l’Est de Thio.

Cette rectification a son importance, si l’on considère que les assureurs, exigeant déjà des surprimes assez fortes pour les navires allant charger des minerai de nickel à Thio, seraient tentés de les augmenter encore prétextant la perte d’un grand navire sur les récifs qui entourent la Nouvelle-Calédonie